La crise de la COVID-19 marque un bouleversement sans précédent pour les générations qui y sont confrontées. Les confinements successifs et les couvre-feu sont autant de privations de liberté auxquelles personne n'était préparé. Si l'on considère que chaque génération (re)lit le monde dans lequel elle grandit au gré de ses expériences, comment les « Z », nés entre 1997 et 2010, intègrent cette période dans leur vie. Quel impact aura-t-elle dans le projet de société qu'ils portent et construiront ? Cette génération est d'autant plus intéressante que sa perception est radicalement différente de celles qui l'ont précédée : en étant née et en ayant grandi avec les écrans, elle possédait déjà un rapport au monde singulier. Depuis le premier confinement, nous avons suivi une cinquantaine de jeunes « Z », afin de comprendre la manière dont ils ont vécu la pandémie, et de saisir les projections « du monde d'après » qui se dessinent dans leurs têtes.
Alors, on fait quoi après ?
Responsable, défiante, connectée et sensible : la « Gen Z » n’a pas attendu la Covid-19 pour affirmer ses valeurs et faire preuve de ses multiples états. Si elle est éloignée des moments clés de l’histoire qui ont défini notre monde actuel, comme la chute du mur de Berlin, elle voyait déjà avant la pandémie de Covid-19 de nouveaux bouleversements redessiner les contours de la société. Retour sur 4 caractéristiques marquantes de cette génération.
Alors, on fait quoi après ?
Le 17 mars 2020, le confinement est annoncé. Il surprend la Génération Z, qui partage son angoisse sur les réseaux sociaux, entre inquiétude et dérision. C’est dans ce nouveau contexte social et spatial que les jeunes échangent, s’adaptent, partagent… Le confinement les a forcés, en un temps très court, à modifier leurs relations à l’espace-temps, aux relations interpersonnelles, leur rapport à leur propre existence et aux mécanismes de la société.
– On y est, on se rapproche du gouffre.
– Je n'ai jamais autant regardé de séries qu'à cette période.
– Le confinement a été l'occasion de me replonger dans un livre.
– Les cinémas et les musées, c'est ça qui me manque le plus.
– J'espère que les institutions culturelles vont continuer à proposer des choses en ligne.
11 mai 2020, début du déconfinement. Un événement attendu depuis de longues semaines, mais aussi fortement redouté. Entre angoisse de retrouver son entourage, précarité et attentes de décisions fortes de la part de l’État, la Génération Z a dû se fixer un nouveau cap : celui de naviguer dans un monde incertain.
– C'est à l'État de poser les conditions du déconfinement, qu'est-ce qu'on en sait nous.
– Il faut vraiment aider les entreprises à faire face à cette crise, sinon ça va être vraiment difficile pour nous quand on va arriver sur le marché de l'emploi.
Après un été « masqué » passé pour la plupart dans l’Hexagone, la rentrée a porté son lot de défis : reprise des études en visioconférence, crainte d’un nouveau confinement, tests PCR et couvre-feu. La « Gen Z » a dû se frayer un chemin dans ce « nouveau normal », entérinant ainsi la notion « d’anti-fragile » pour qualifier cette génération.
– C'est trop difficile de ne pas se réunir à moins de 6 personnes, on ne le respecte pas toujours.
– On ne compte pas se faire vacciner, sauf s'il y a un passeport vaccinal et qu'on en a besoin pour voyager.
– Mon diplôme n'aura sans doute pas la même valeur.
– Vivement 2022 !
